Étant donné le succès de la démarche entreprise par la fondation depuis ses débuts, nous désirons poursuivre le travail fondamental et fascinant amorcé lors de sa création il y a 10 ans en favorisant à présent la diffusion du travail des artistes et des chercheurs que nous soutenons et qui œuvrent dans nos champs d'intérêt.
L'exposition Les Vases communicants présente au grand public un échantillon intéressant du type de recherche artistique que nous sommes heureux d'avoir aidé à développer et à diffuser. En agissant en complément au site Internet de la fondation (www.fondation-langlois.org), considéré comme une des références importantes pour la présentation et la recherche sur l'art et les technologies, cette exposition est un bon exemple de la diversité des nouvelles approches de diffusion que nous entreprendrons dans le futur.
Lorsque j'ai créé la fondation en 1997, mon objectif était de mettre en place une organisation vouée à soutenir la recherche fondamentale dans les domaines artistiques, scientifiques et technologiques, et ce, dans le but d'approfondir nos connaissances sur les relations des êtres humains vis-à-vis de leurs environnements technologiques et naturels. C'est principalement à travers la rencontre de ces trois secteurs de recherche que la fondation soutient, à travers le monde, des artistes, des organisations et des chercheurs qui utilisent les nouvelles technologies comme outils d'expression ou encore dans leurs processus de recherche.
Cette approche unique a permis à la fondation d'avoir un impact significatif et de jouer un rôle crucial à l'échelle nationale et internationale dans le développement d'œuvres artistiques associées au questionnement sur les relations que les humains entretiennent avec leur environnement technologique, de plus en plus omniprésent. Il semble donc tout à fait opportun de maintenant diffuser plus largement les résultats de l'engagement de la fondation dans ce domaine.
Par delà les Vases communicants : Nouvelles technologies et art contemporain, le Musée des beaux-arts de Montréal veut souligner l'apport essentiel de M. Daniel Langlois au rayonnement de Montréal et au soutien d'artistes et d'organisations d'ici et d'ailleurs. Avec cette exposition majeure, qui célèbre « une beauté qui court plus vite que nous », le Musée veut s'associer à une vision audacieuse de l'art contemporain, au-delà des avant-gardes, un art en prise avec les technologies de son temps.
Il faut le dire, à une échelle internationale, peu d'expositions de cette envergure ont été réalisées et les institutions qui s'y consacrent, telles que le Zentrum fur Kunst und Technologie en Allemagne, font l'exception. Ces œuvres rencontrent de grandes problématiques actuelles par les thèmes qu'abordent les artistes (intelligence artificielle, biotechnologie et manipulation génétique, les mondes réels et les mondes virtuels, surveillance et profilage, la configuration de l'environnement par les technologies et l'architecture) et bien sûr par les techniques qu'ils emploient : un art qui ne manquera pas de soulever dans le public les interrogations éthiques des enjeux de notre temps et de bousculer quelques habitudes esthétiques par des œuvres participatives.
Le Musée veut fêter Daniel Langlois pour sa vision, altruiste et dynamique, et les dix ans d'activités de sa fondation (déjà !) à encourager un art devenu un incontournable de la scène contemporaine. Le Musée remercie avant tout Jean Gagnon, le directeur de la fondation et le commissaire de cette exposition, qui s'est placé au fil des années au cœur de cette création comme un découvreur rigoureux, constant et convaincu. Le parcours de l'exposition a été imaginé avec le talent de l'Atelier Big City, la complicité d'un de ses amis, Stéphane Aquin, conservateur de l'art contemporain, et bien entendu de toute l'équipe du Musée.