Veuillez patienter pendant que nous traitons votre requête
Veuillez patienter...

Catherine Richards

Shroud/Chrysalis 1, 2000

Catherine Richards, Shroud/Chrysalis 1, 2000
Catherine Richards, Shroud/Chrysalis 1, 2000 Catherine Richards, Shroud/Chrysalis 1, 2000 Catherine Richards, Shroud/Chrysalis 1, 2000
Depuis quelques années, la pratique artistique de Catherine Richards explore l'environnement électromagnétique. Son désir de faire ressortir la relation entre le corps humain et ce champ invisible est manifeste dans des œuvres comme Curiosity Cabinet at the End of the Millennium (1995), qui permettait aux visiteurs de s'isoler des ondes magnétiques à l'intérieur d'une cage de Faraday.

« [...] une enceinte qui soustrait son espace intérieur aux champs électriques engendrés par l'électricité statique. Cette coquille en général complète et conductrice capte les charges parasites qui se repoussent et les emmagasine à la surface externe (où elles sont encore plus à l'écart qu'à l'intérieur). Les champs électriques générés par les charges s'annulent ensuite les uns les autres à l'intérieur de la cage. » (1)

Avec Shroud/Chrysalis 1 (2000), présentée à la Galerie d'art d'Ottawa du 14 septembre au 19 novembre 2000, Richards a poussé plus loin la métaphore de l'abri, en rendant l'expérience de protection plus viscérale. Plutôt que de convier les visiteurs à entrer dans une boîte où mouvement et espace sont des luxes, Richards les enveloppait de couches protectrices de taffetas de cuivre. (2) Pour ce faire, un participant devait prendre rendez-vous afin de s'étendre sur une table de verre et d'être enveloppé du matériel chatoyant reconnu pour ses capacités de conduction électrique et thermique. Ainsi emmailloté dans le taffetas transparent, un participant se trouvait en apparence dans un monde à soi, à l'abri des charges électriques qui nous encerclent sans cesse. Comme le disait la commissaire Sylvie Fortin, pareille expérience nous accorde enfin le privilège d'être « débranchés ». (3)

Angela Plohman © 2002 FDL

(1) « Glossary of Technical Terms », Museum of Science, Boston, Massachusetts, U.S., (référence du 30 novembre 2001): http://www.mos.org/sln/toe/glossary.html

(2) Il convient de rappeler certaines pratiques artistiques qui ont vu le jour dans les années 1960 et dans lesquelles le facteur tactile établissait un lien entre l'objet et le participant, notamment dans les rituels thérapeutiques de Lygia Clark.

(3) Fortin, Sylvie. « untitled », Catherine Richards: Excitable Tissues, Ottawa, Galerie d'art d'Ottawa, 2000, p. 5.