Veuillez patienter pendant que nous traitons votre requête
Veuillez patienter...

Dante Grela

Glaciation, 1979

Pour sons électroniques

Dante Grela (Argentine), Glaciación, 1979 (video)
Dante Grela (Argentine), Glaciación, 1979 (video)
[En español...] La pièce débute par l'exposition de quatre matériaux sonores différents (le premier et le dernier présentent des caractéristiques « impulsives », tandis que le second et le troisième sont basés sur des sons « continus »). De là et presque jusqu'à la fin, la pièce se développe par des transformations et combinaisons successives de ces sons de base (qui deviennent progressivement de plus en plus denses jusqu'à atteindre une « masse de sons » comprenant 64 strates).

Outre les sons susmentionnés, la pièce recèle trois autres matériaux sonores très différents :
a) des traits très bas ressemblant à des cloches, se manifestant avec une fréquence croissante à mesure qu'approche le point culminant de la pièce;
b) des bruits blancs « continus » et filtrés, se manifestant à partir du point culminant de la pièce et masquant progressivement la masse « chaotique » de sons;
c) un matériau sonore très simple (basé sur des paires de sons sinusoïdaux), se manifestant comme une sorte de « fin libre » à la pièce.

Il importe aussi de mentionner que le format entier de la pièce repose sur un programme extramusical : les quatre matériaux sonores différents du début s'apparentent à des êtres humains, vivant leur vie libre de toute interférence négative. Par la suite, des combinaisons successives et graduellement plus complexes soulignent les personnalités individuelles, intervenant dans le processus de dialogue, d'échange et d'enrichissement mutuel. Mais peu à peu, chacun des individus tente d'interférer de façon destructive dans la vie des autres. Il résulte de cette interférence destructive une perte totale de caractère qui submerge toutes les personnalités initiales bien définies, au point de créer une masse grise, chaotique et dépersonnalisée.

Lorsque ce processus d'interférence destructive se manifeste, les sons prémonitoires ressemblant à des cloches émergent telle une alerte, avec une insistance de plus en plus obsessive. Finalement - et étant donné que le processus d'interférence destructive ne cesse pas -, la seule issue possible est une « purification par la glace », imposée à la pièce par la nature (les sons blancs filtrés, qui assourdissent et étouffent le chaos rebelle).

Les paires sinusoïdales à la fin de la pièce s'apparentent à un symbole d'espoir, l'anticipation de la naissance de nouveaux êtres purs, offrant ainsi un sens optimiste de la continuité de la vie.

En español :

La obra presenta en su inicio, cuatro tipos diferenciados de materiales sonoros (el primero y el cuarto, de tipo "impulsivo," y el segundo y tercero, "continuantes"), en base a sucesivas transformaciones y mezclas de los cuales (cada vez más densas, hasta llegar a una "masa sonora" con 64 estratos), se desarrolla la totalidad de la pieza.

Además de dichos materiales referenciales, aparecen otros tres (muy diferenciados), a saber:
a) un tipo de "campanadas" graves, cuya presencia se va haciendo cada vez más frecuente hacia la zona "climax de la obra.
b) un "continuo" de ruido blanco filtrado, que aparece a partir de la zona "climax," y va enmascarando paulatinamente a los demás materiales sonoros.
c) un material sonoro conclusivo, constituído por pulsos reiterados, con un espectro sumamente simple, constituído por "diadas" de sonidos sinusoidales.

Por otra parte, la forma de la obra deriva de un programa extramusical: los cuatro materiales sonoros diferenciados que aparecen al comienzo, representan a seres humanos, transcurriendo sus vidas libremente, sin mutuas interferencias negativas. Luego, las sucesivas y crecientes mezclas, muestran a las personalidades originales, primero en procesos de diálogo, intercambio y enriquecimiento mutuo. Pero luego, paulatinamente, cada una de estas individualidades va tratando de interferir destructivamente en la vida de las restantes, de lo cual va resultando finalmente una pérdida de personalidad, hasta que todo se transforma en una masa gris y caótica. Cuando este proceso de interferencia destructiva comienza a tener lugar, aparecen las "campanadas premonitorias" de advertencia, que se hacen cada vez más insistentes. Finalmente - y dado que el proceso de interferencia destructiva no cesa - la única posibilidad de salida es la aparición de una "purificación por el hielo," llevado a cabo por la naturaleza (aparición del ruido blanco filtrado, que va enmascarando y silenciando todo el insoluble caos).

Las diadas sinusoidales del final de la obra, simbolizan la esperanza del nuevo nacimiento de seres puros, que den lugar a la continuidad positiva de la vida.

Ricardo Dal Farra © 2005 FDL