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The Magnetic Era: Video Art in the Netherlands: 1970-1985

The Magnetic Era: Video Art in the Netherlands: 1970-1985
The magnetic era: video art in the Netherlands : 1970-1985. — Sous la direction de Jeroen Boomgaard et Bart Rutten. — Amsterdam : Nederlands Instituut voor Mediakunst, Montevideo/Time Based Arts ; Rotterdam : NAI Publishers, 2003. — 192 p. — Comprend un glossaire. — ISBN 9056622994.

Cette anthologie constitue un outil critique permettant de cerner l'évolution de la vidéo aux Pays-Bas entre 1970 et 1985. Tout en commentant les enjeux théoriques soulevés par les pratiques vidéographiques qui émanent de ces deux décennies, les auteurs des contributions rendent compte du développement des institutions consacrées à la production et à la diffusion de la vidéo dans ce pays.

Jeroen Boomgaard et Bart Rutten inscrivent le travail de pionniers de l'art vidéo néerlandais dans le contexte des discussions théoriques sur la définition du médium ayant cours au début des années 1970 à l'échelle internationale. Les auteurs distinguent les représentants d'une approche formelle qui mettent en relief les caractéristiques propres à la matière vidéographique (Livinus van de Bundt), des représentants d'une esthétique liée au documentaire et aux approches conceptuelles (Raul Marroquin, Shinkichi Tajiri, Marinus Boezem, Pieter Engels). Ils commentent également les pratiques artistiques des années 1970 pour lesquelles la vidéo joue une fonction auxiliaire de documentation d'une action ou d'une performance (Bert Schutter, Bas Jan Ader). Rob Perée relate l'émergence, dans les années 1970, d'organismes produisant et diffusant la vidéo aux Pays-Bas tel que Meatball (La Haye), Video Heads (Amsterdam), Open Studio (Amsterdam), Montevideo (Amsterdam), Lijnbaancentrum (Rotterdam),Time Based Arts (Amsterdam), De Appel (Amsterdam). Perée décrit les conséquences de l'aide gouvernementale sur la survie à long terme de ces organismes. Ruth Bellinkx et Marga van Mechelen proposent une étude de cas sur le centre d'artiste De Appel (Amsterdam) où, au cours des années 1970, la vidéo a permis de documenter des événements (performances, concerts) qui y ont été présentés et au sein duquel s'est développé un programme de production de bandes vidéo destinées à la télévision. Hinke Kappert analyse les perspectives de l'art vidéo néerlandais que véhicule la presse spécialisée locale et internationale. Elle recense également les critiques des expositions et festivals importants consacrés à ce médium aux Pays-Bas entre 1970 et 1984. Dépassant le lieu commun voulant que la vidéo soit à la remorque des moyens techniques de la télévision, Sebastián Lopez met en parallèle les notions héritées de l'art conceptuel (entre autres, la dématérialisation de l'objet) et les stratégies formelles déployées par les vidéastes néerlandais pour définir une esthétique propre à ce médium. Anne van Driel cherche à cerner la spécificité de la vidéo produite dans les années 1980. Plutôt que de favoriser une approche formaliste ou tenter de réformer l'appareil médiatique, van Driel affirme que les représentants de la décennie suivante (Lydia Schouten, Sluik/Kupershoek, Dedo, Sket) réinvestissent la narration et s'adonnent au détournement rhétorique des icônes de la culture populaire. Jorinde Seijdel tente d'évaluer les conséquences provoquées par le passage de la vidéo vers le numérique. Selon Seijdel, dans un nouveau contexte médiatique qui tend à niveler les contenus sur un même support, une approche essentialiste ou formaliste pose problème.

L'anthologie comprend également des notices biographiques de vidéastes néerlandais dont la production s'échelonne de 1970 à 1985 ainsi qu'un glossaire des termes techniques et théoriques employés par les auteurs des contributions.

Vincent Bonin © 2003 FDL