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Automation House

Automation House, The New York Times, 1970
Automation House, The New York Times, 1970 Automation House, The New York Times, 1970
Automation House Press

Automation House, New York, American Foundation on Automation and Employment, 31 p. Supplément publicitaire inséré dans The New York Times, 1 février 1970. Gracieuseté de Theodore Kheel.

Éditorial, page 2 :

« Automation House : Une philosophie pour vivre dans un monde de changement. »

« Plus qu’un lieu, Automation House est à la fois le symbole et la preuve que l’homme souhaite façonner son avenir en ce monde déroutant. Il y a partout des individus qui, stimulés par les images et les sons inédits véhiculés grâce aux communications de masse, aspirent à participer et à occuper une place importante dans la société. Or les nouvelles technologies provoquent plutôt un sentiment d’isolement et d’aliénation chez l’homme. Si les outils d’une ère de la machine lui permettent de contrôler plus que jamais son environnement, il arrive qu’ils le laissent impuissant à contrôler son destin. Il recherche naturellement de la force et du réconfort dans l’action commune, et il découvre rapidement le pouvoir que confère l’organisation. Mais la disparité des demandes provoque des conflits de groupes, et notre société se voit menacée par ces querelles irrésolues. Mis en relations, ces événements formulent le grand défi de notre temps : ou bien la technologie prendra le dessus sur l’individu, ou bien elle mettra en valeur de nouvelles formes de participation; ou bien la communauté sera détruite par les conflits de groupes, ou bien elle trouvera les moyens de résoudre ces querelles. Telles sont les préoccupations d’Automation House, qui souhaite offrir aux individus de nouveaux moyens favorisant la croissance humaine grâce à un usage créatif de la technologie... et qui cherche également à limiter et à prévenir les divergences entre les groupes. » (1)

Extrait de « American Foundation on Automation and Employment » :

« Le changement est inévitable. On ne peut l’arrêter ni chercher à le susciter, car l’automatisation nous offre la promesse rare d’un monde tout à fait nouveau. Notre but premier doit être de résoudre les problèmes de chômage qui en découlent. L’« American Foundation on Automation and Employment » a été fondée en 1962 par le département de la main-d’œuvre et de la gestion d’entreprise (Labor and Management), avec la conviction qu’en nous concertant, nous pourrons encourager le recours à l’automatisation, tant dans notre intérêt que celui de la communauté. Depuis, la Fondation a considérablement aidé à apaiser les craintes et le sentiment d’insécurité provoqués par l’automatisation. » (2)

Extraits de Interiors, novembre 1968 :

« L’Avenir »

Automation House : affronter les problèmes de demain derrière la façade d’hier.

« Le mot « automatisation » revient sans cesse dans nos premières pages, et le nom du client d’Automation House est presque aussi familier : Theodore W. Kheel, médiateur en relations de travail, et membre de la firme Battle, Fowler, Stokes et Kheel. Il est le client en sa qualité de président de l’American Foundation on Automation and Employment, un organisme à but non lucratif fondé en 1962. Il s’agit d’une entreprise soutenue conjointement par le département de la main-d’œuvre et de la gestion d’entreprise en réaction à l’augmentation alarmante, en 1961, du taux de chômage. [...]

Les commanditaires ont vite compris que ni les subventions à l’emploi ni le « travail artificiel » (3) ne pouvaient venir à bout de façon satisfaisante du profond malaise social provoqué par l’automatisation. Ils ont compris que la collaboration de nombreux groupes spécialisés dans les communications, l’éducation, les sciences et les arts s’avérait nécessaire pour éduquer, expliquer, faire des présentations, capter l’imagination du public, bref, pour faire participer le public. [...] E.A.T. a commissionné les œuvres électriques, cybernétiques et multimédia qui occuperont une place importante à l’intérieur [du bâtiment]. Ces œuvres créées par des artistes en collaboration avec des ingénieurs, et réalisées non pas avec des pinceaux et des ciseaux, mais avec les outils propres au siècle de l’ordinateur, ne sont pas des installations de musée. Il s’agit de dissiper cette perception de la technologie comme une chose étrangère à l’esprit humain; de rejeter cette image angoissante et inutile de l’automatisation en « monstre » dont on doit se débarrasser à tout prix. » (4)

Frances Dyson © 2006 FDL

(1) Automation House, 1970, New York, American Foundation on Automation and Employment, 31 p. Supplément publicitaire inséré dans The New York Times (1 février 1970)

(2) Ibid.

(3) « Made work. » Cette expression fait référence aux travaux « symboliques » accordés à des chômeurs en vue de les garder dans le marché de l’emploi et de consolider leur estime de soi, NDT.

(4) O.G., « Automation House : Confronting Tomorrow’s problems behind yesterday’s façade », Interiors (Nov. 1968), p. [2]