Future Cinema: The Cinematic Imaginary After Film. - Sous la direction de Jeffrey Shaw et Peter Weibel. - Karlsruhe : ZKM/Zentrum für Kunst und Medientechnologie Karlsruhe; Cambridge: MIT Press, 2003. - 635 p. - Texte anglais. - ISBN 0262692864.
Catalogue publié à l’occasion de l’exposition
Future Cinema: The Cinematic Imaginary After Film, ZKM/Zentrum für Kunst und Medientechnologie Karlsruhe, Karlsruhe, Allemagne, 16 novembre 2002 - 30 mars 2003 [itinéraire : Kiasma : Nykytaiteen Museo, Helsinki, Finlande, 28 juin - 7 septembre 2003]. — Commissaires : Jeffrey Shaw et Peter Weibel.
Le ZKM/Zentrum für Kunst und Medientechnologie Karlsruhe a bénéficié du soutien financier de la fondation Daniel Langlois pour réaliser
Future Cinema.
Artistes participants également bénéficiaires du soutien financier de la fondation :
- Jim Campbell
- Luc Courchesne
- Toni Dove
- Lynn Hershman Leeson
- Bill Seaman
Projets de la fondation Daniel Langlois présentés dans le cadre de
Future Cinema :
Digital Snow [DVD-ROM]. — Montréal : fondation Daniel Langlois pour l'art, la science et la technologie, 2002. — (Anarchive; 2). — Texte français et anglais. — ISBN 0968469310.
Cette exposition établit un bilan de l’impact des nouveaux moyens de production technologiques sur les conventions du langage cinématographique. La rubrique cinéma est ici étendue aux pratiques dans lesquelles le défilement des images joue un rôle de premier plan, quel que soit le média utilisé (pellicule, bande magnétique, code numérique). Les commissaires Peter Weibel et Jeffrey Shaw rassemblent des installations vidéo et DVD, des environnements immersifs ainsi que des œuvres conçues pour Internet qui réinventent les dispositifs de projection et reconfigurent les présupposés de la narration tout en accentuant la dimension réflexive des images.
La publication est un outil critique permettant d’apprécier les œuvres à la lumière d’un contexte plus large ne faisant pas l’économie des antécédents de ces pratiques contemporaines dans l’art des années 1960 et 1970.
Un texte du commissaire Jeffrey Shaw présente globalement le concept de l’exposition, suivi de 13 sections thématiques (numérotées à rebours, mais présentées ici dans l’ordre croissant pour faciliter la lecture) distribuant les œuvres selon des concepts clefs. Ces sections rassemblent des articles monographiques d’auteurs sur le travail des artistes participants accompagnés de reproductions de documents photographiques des œuvres. S’y ajoutent des textes théoriques pour étayer les problématiques associées à chacune des sections.
Surtout consacrées aux antécédents historiques des œuvres exposées, les trois premières sections éclairent les particularités des modes de production et de présentation du cinéma depuis son invention. La première section intitulée
The Cinematic Imaginary cerne les métaphores et autres figures de style qu’emploient les mouvements d’avant-garde au XXe siècle pour définir le cinéma comme expérience fantasmagorique. La deuxième section intitulée
Screenings expose des moments clefs dans le développement des modes de présentation des images en mouvement depuis les années 1950, qui dépassent les conventions du cinéma de type hollywoodien classique. La troisième section intitulée
Theaters s’attarde aux cadres architecturaux où s’inscrit le cinéma depuis son invention et suggère des modes de subversion de ce cadre qu’exemplifient les pratiques d’installation émergentes dans les années 1960 et 1970.
La quatrième section,
Codes, distingue les régimes de l’index filmique, du signal électronique et du code numérique. Les contributions de la cinquième section intitulée
Remapping procèdent à une relecture des conventions de langages et de dispositifs canoniques du cinéma et de la vidéo. La sixième section,
Transcriptive, met de l’avant les projets d’artistes qui profitent des nouvelles plates-formes interactives et de la modularité des dispositifs de présentation des œuvres pour éprouver la linéarité de la narration cinématographique. Adjoignant d’autres problématiques au concept de récit non linéaire abordé dans la section précédente, la septième section intitulée
Recombinatory présente des œuvres où les participants accèdent au contenu narratif par le truchement de bases de données et d’interfaces complexes qui permettent de faire varier les occurrences de séquences mémorisées. La huitième section intitulée
Navigable se rattache à une famille d’œuvres déployant des constellations d’espaces virtuels ouverts à une forme de défrichage sur un mode aléatoire. Dans ces plates-formes interactives, l’appréhension des tranches d’images est infléchie par les mouvements de l’utilisateur interagissant avec des paramètres spatio-temporels.
La neuvième section intitulée
Interpolated fait état de recherches mettant en parallèle dans un univers numérique, des notions qui s’opposaient autrefois en vertu de rubriques formelles ou médiatiques (la fiction, le reportage, le réel, le virtuel). Les projets sous cet intitulé mesurent, entre autres phénomènes, l’incidence de données spatiales sur des paramètres temporels.
La dixième section intitulée
Immersive met en commun des environnements où l’espace virtuel se substitue au lieu physique occupé par l’utilisateur. La onzième section,
Calculated, singularise les œuvres qui offrent des modèles abstraits ou narratifs générés par des algorithmes en faisant l’économie des images saisies par un dispositif optique. Bien que la représentation de ces systèmes s’exécute dans un environnement simulé, quelques projets exploitent des données réelles.
La douzième section intitulée
Networked soumet au commentaire des œuvres dont le contenu est disséminé à travers les réseaux et en ligne. La dernière section,
Screenless, propose un corpus de projets employant des modèles de visualisation qui repensent le substrat de projection des images en avançant l’hypothèse d’une voie de passage entre le corps et les données issues d’un système informatique.