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Trevor Gould

(Montréal, Québec, Canada)

Trevor Gould, Pictural Living, 2001
Trevor Gould, Pictural Living, 2001 Trevor Gould, Poser pour le public / Posing for the Public, 1998 Trevor Gould, Pictural Living, 2001
« Je m'inspire du fait que la sculpture est une forme de matériau social et que mes expositions impliquent la production d'œuvres d'art qu'on peut considérer comme une forme de recherche culturelle. » (1)

Natif de Johannesburg, Afrique du Sud, Trevor Gould a étudié au Johannesburg College of Art et à la University of South Africa. Gould est arrivé au Canada en 1980. Il vit et travaille présentement à Montréal, où il enseigne à l'Université Concordia.

Les œuvres de Gould peuvent s'interpréter comme une exploration de la manière dont les images et les objets représentent les croyances, les attitudes et les valeurs dans notre histoire sociale. Une des principales préoccupations de Gould est la cartographie intérieure qui oriente et communique nos actions et notre sentiment de présence dans le monde. Son travail porte donc sur notre prise de conscience et notre compréhension de l'espace culturel. Du processus constructif aux explorations interprétatives, Gould privilégie des thèmes récurrents comme l'appropriation, le pouvoir et la représentation. Il s'inspire du symbolisme de la flore et de la faune, évoquant une relation nature/culture, afin d'explorer des questions telles que le colonialisme, le post-colonialisme et la formation de l'identité. Souvent installées dans des lieux non traditionnels, tels que jardin botanique, parc public ou musée de la nature, ses productions multimédias comprennent des photos, des aquarelles, des dessins, des sculptures grandeur nature et des installations conçues expressément pour le lieu. Ses œuvres incarnent ainsi ses commentaires sur le transfert des modèles culturels et l'appropriation de la forme, ou un point de vue à partir duquel contempler la géographie, l'histoire et les traditions du monde. Ses plantes et ses animaux construits servent de métaphore pour des lieux géographiques et représentent la domination d'une culture sur une autre. Dans la plupart de ses installations, Gould s'approprie des dispositifs muséologiques et, ce faisant, questionne le rôle du musée. Son installation, Poser pour le public / Posing for the Public, illustre très bien cette stratégie. (a) (b)

Organisée par le Musée d'art contemporain de Montréal en 1998, Poser pour le public réunit des artefacts et du matériel d'archive du American Museum of Natural History, de New York, ainsi que les propres œuvres de Gould. Ce projet lui permet de mettre en cause les interprétations traditionnelles de la nature en appropriant des techniques d'exposition - diorama, taxidermie, présentation théâtrale et documents d'archive - et de reconsidérer nos relations passées et actuelles avec la nature. Poser pour le public / Posing for the Public a été présentée au pays et à l'étranger.

Les œuvres de Trevor Gould ont été montrées au Canada et ailleurs, dans le cadre d'expositions individuelles et collectives. Parmi ses récentes expositions individuelles, mentionnons Poser pour le public, Centre d'art contemporain Basse Normandie, Centre culturel canadien, Paris, France (2002); Pictorial Living, (c) (d) Arte Giani, Frankfurt, Allemagne (2001); Trevor Gould, Art lab, Galerie Ernst Hilger, Vienne, Autriche (2001); Poser pour le public / Posing for the Public, Musée d'art contemporain de Montréal (1998); African Pavilion, Galerie Rochefort, Montréal (1995); Trevor Gould: Inventing a Homeland, Galerie d'art d'Ottawa, Ottawa (1993). Parmi les expositions collectives auxquelles Gould a participé, il faut souligner Il Tempo Della Profezia, Casale Monferato, Italie (2002); Moving ideas: Dust on The Road, MAI Centre culturel, Montréal (2001); New Republics: Contemporary Art from Australia, Canada, and South Africa, Edmonton Art Gallery, Canada (2000); Living Sculpture - Le Grand Réservoir, C.H.U. De Bicetre, Paris, France (1999); The Leaf Thief, la Biennale de Montréal, CIAC (1998); Blaast, Galerie Rochefort, Montréal (1997); Leda e il Cigno, Galerie Alberto Weber, Turin (1996); Africus '95: 1st Johannesburg Biennale, Johannesburg (1995).

Par ailleurs, les œuvres de Gould ont fait l'objet d'un certain nombre d'essais dans des catalogues. Ses œuvres font partie de nombreuses collections publiques - le Musée d'art contemporain de Montréal, la ville d'Ottawa, la Collection de la bibliothèque du Banff Centre - ainsi que de collections privées au Canada, aux États-Unis, en Pologne, en Allemagne et en Italie.

Trevor Gould a récemment terminé un projet intitulé Three Dimensional Blur with Digital Wind and Accessories. Ce dernier mise sur les idées narratives de son œuvre The Leaf Thief, (2) une interrogation sur la relation entre le paysage et l'identité ainsi qu'une critique sur l'exploitation impérialiste persistante des ressources naturelles.

Three Dimensional Blur with Digital Wind and Accessories est aussi un travail expérimental qui vise le développement de matériaux existants pour la fabrication de moules, perfectionnés par le truchement de manipulations numériques en impression 3 D et de manipulations de robots à câbles. En tant que tel, ce projet élargit les méthodes actuelles de travail de Gould.

Dominique Fontaine © 2004 FDL

(1) Tiré du texte soumis par Trevor Gould.

(2) Voir : http://www.ciac.ca/biennale/fr_gould.html