Fonds Sonia Sheridan

Procédé : Color-in-Color I, II (3M)

Sonia Landy Sheridan explore les possibilités plastiques du C-in-C lors d’une résidence chez 3M en 1970. L’exposition Software organisée par Jack Burnham au Jewish Museum (New York, N.Y., États-Unis) cette même année lui permet également de présenter le photocopieur au grand public (elle est alors accompagnée des ingénieurs de 3M Don Conlin et Douglas Dybvig). Comme suite au succès de l’exposition, Sheridan réussit à convaincre le Art Institute de louer, puis d’acquérir par paiements échelonnés un modèle du C-in-C. L’outil devient une composante importante du cursus Generative Systems jusqu’en 1972 (année où le photocopieur est récupéré par 3M). Sheridan et ses étudiants mettent à profit toutes les fonctionnalités du copieur en jouant, entre autres, sur la flexibilité de ses modules internes de réglage pour augmenter la densité des couleurs et en juxtaposant la machine avec d’autres dispositifs (caméra polaroïd, moniteur vidéo, générateur de fréquences, système de biofeedback). En 1971, Douglas Dybvig de 3M initie Sheridan au prototype du Color-in-Color II. Contrairement au premier modèle limité à la reproduction 1 = 1 de l’original, le Color-in-Color II crée des impressions grand format depuis des négatifs et des diapositives.

Grâce à cet appareil, Sheridan génère une série d’images composites du corps humain, dont ses « Man-Scan » réalisés en collaboration avec Keith Smith et exposés au MOMA en 1974 (b). Une subvention du National Endowment for the Arts lui permet d’utiliser de nouveau le Color-in-Color I et II en 1976 lors d’une deuxième résidence chez 3M où elle produit un livre d’artiste intitulé Artist in the Science Lab (k).

Outil :
. Color-in-Color

Procédé lié :
. Hybride