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Steina

Bad, 1979

Steina, Bad, 1979 (extrait) (video)
Steina, Bad, 1979 (extrait) (video)
Ce vidéogramme fournit également un autre exemple de l’inversion du plan audio et vidéo, où les manipulations numériques se distinguent des modulations analogiques des formes d’ondes (wave forms). Celles-ci deviennent soit des bruits vidéo, soit des bruits audio, car dans le numérique, le bruit audio à la sortie (output) utilise des bits comme données à l’entrée (input) : « Le vidéogramme débute avec le registre (composant du Digital Image Articulator, n.d.t.) à zéro et ajoute un bit à une vitesse préprogrammée. Pour produire le plan audio, les bits les plus actifs sont sélectionnés et traduits en oscilloscopes contrôlés par le voltage, grâce au convertisseur numérique analogique... Bad est un jeu sur la performance d’un ordinateur. Avec une commande simple, « ajouter une unité », la machine cherche tant bien que mal ses modes d’expression tonales et picturales, y parvenant de façon aléatoire. » (S.V.)

Le vidéogramme expose un processus de calcul d’image extrêmement complexe en son temps, mais qui semble simple selon les normes d’aujourd'hui. Toutefois, dans le corpus des premiers travaux des Vasulka, Bad offre un autre exemple du procédé par lequel ils repoussaient les limites du médium, épuisaient les possibilités des outils et cherchaient à dépasser les capacités de la machine. Il est sûr qu’avec l’ajout d’appareils numériques et d’algorithmes, l’expansion dimensionnelle facilite les transfigurations et la réversibilité (modalités se manifestant, entre autres, par la métamorphose, la présentation d’événements simultanés en un seul plan et la synthèse d’image).

Yvonne Spielmann © 2004 FDL